Canalblog
Editer l'article Suivre ce blog Administration + Créer mon blog
Publicité
Astronomie-passion
Astronomie-passion
Publicité
Astronomie-passion
Archives
Derniers commentaires
3 septembre 2008

Les nébuleuses planétaires

Les nébuleuses planétaires

N_buleuse_de_la_fourmi

Origine du nom. william_herschel_1_

On doit ce nom (qui prête à confusion) à Sir William Herschel (15/11/1738 – 25/08/1822) qui en observant ces nébulosités d’une forme circulaire avec une étoile au centre, a pensé voir une jeune étoile avec son disque protoplanétaire en pleine formation.

Ce n’est que bien des années plus tard que les astronomes ont compris qu’il s’agissait en fait du contraire, c'est-à-dire d’une vieille étoile en fin de vie qui expulsait toute sa matière dans l’espace, mais le nom de « nébuleuse planétaire » est resté !

Physique.

Une nébuleuse planétaire est une étape de l’évolution d’une étoile qui vers la fin de sa vie aura plusieurs solutions suivant saNGC_6543 masse. Si cette étoile est très massive, son cœur de carbone va être si gros qu’il va s’effondrer sur lui même pour exploser en supernovae (Nébuleuse du Crabe, Dentelles du Cygne etc…) et elle se transformera en une étoile à neutron voir même en un trou noir, soit l’étoile a une masse inférieure à 7 masses solaire, dans ce cas elle grossie et va expulser son gaz jusqu’à devenir une naine blanche, son gaz de faible densité (des milliers de fois moins dense que notre atmosphère) expulsé à la vitesse vertigineuse de 20 à 30 km/seconde va donc former une bulle ionisée par son étoile qui atteint plus d’une année lumière de diamètre, par exemple notre système solaire tiendrait aisément à l’intérieur de l’anneau de la Nébuleuse de la Lyre.

Cependant on estime que la durée de vie d’une nébuleuse planétaire n’excède pas plus que quelques dizaines de milliers d’années et que la matière qui les constitue ne peut pas demeurer brillante plus de 100 000 ans, La fin de la nébuleuse planétaire provient d'une part du refroidissement de l'étoile centrale qui finit par ne plus émettre suffisamment de photons capables de ioniser la nébuleuse et d'autre part de la dispersion du gaz dans le cosmos. 

Observation.

Les nébuleuses planétaires font partis des plus beaux objets du ciel profond à observer car ils font partis des rares objets célestes où l’on peut déceler des couleurs avec de modestes instruments, l’œil de Chat en est un exemple frappant ; c’est principalement dut au fait qu’elles ont un diamètre angulaire assez faible par rapport à leur magnitude, c'est pour cette raison que contrairement à certains objets tel que les galaxies et autres nébuleuses diffuses, la lumière diffusée par la Lune ou une pollution lumineuse artificielle (jusqu'à un certain point) n'est pas trop génante pour observer ce type d'objet sauf pour quelques exceptions tel que Hélix.Dumbell.

Avec un petit instrument tel qu’un télescope de 114mm, vous pouvez déjà observer un bon nombre de nébuleuses planétaires comme les 4 répertoriées par Charles Messier : M27, M57, M76 et M97, bien que ces deux dernières soient minuscules, ainsi que certaines du catalogue NGC (New Général Catalogue) tel que l’Esquimaux, l’œil de chat etc…

La photo ci contre de la nébuleuse Dumbell (M27) donne une idée de ce que vous pouvez voir avec un instrument moyen et sous un bon ciel.

Lorsque vous observez les nébuleuses planétaires, vous constatez qu’elles peuvent avoir des formes variées qui passent de ronde en allant jusqu'à une forme plus asymétrique suivant les champs magnétiques des étoiles qui les ont formées.

Il est souvent recommandé d’utiliser un filtre UHC ou OIII (ce dernier aura tendance à effacer l’étoile centrale) afin de mieux faire ressortir la nébulosité sur le fond du ciel.

Vous pouvez également chercher à voir sur un bon nombre de celles-ci leur étoile centrale mais attention car elles ont une très faible magnitude en général.


Voici quelques remarquables nébuleuses planétaires que j’ai sélectionné pour vous et à observer sans modération, mais bien sûr, il y en a énormément d’autre car il y en à plus de 1500 répertoriées dans notre galaxie !

Nébuleuse de l’anneau  (M 57), constellation de la Lyre, mag 8,8, dim 76’’

Dumbell (M 27), constellation du Petit Renard, mag 7,3, dim 8’X 5’

Petite Dumbell (M 76), constellation de Persée, mag 10,1, dim 5’48’’X67’’

Nébuleuse du Hibou (M 97), constellation de la Grande Ourse, mag 9,9, dim 150’’

L’esquimau (NGC 2392), Constellation des Gémeaux, mag 9, dim 47’’X43’’

Nébuleuse Saturne (NGC 7009), constellation du Verseau, mag 8, dim 44’’X26’’

Hélix (NGC 7293), constellation du Verseau, mag 6,5, dim 8’2’’

L’œil de Chat (NGC 6543), constellation du Dragon, mag 8,5, dim 22’’X16’’

Blue Snowball (NGC 7662),  constellation d’Andromède, mag 8,5, dim 32’’X18’’

Le fantôme de Jupiter (NGC 3242), constellation de l’Hydre, mag 7, dim 40’’X35’’

>

>

A noter également que la distribution des nébuleuses planétaires dans notre galaxie est principalement en pleine Voie Lactée avec une concentration intense vers le centre galactique dans les constellations du Sagittaire et du Scorpion.

Voir la carte ci-dessous tirée du logiciel RedShift 5:

nebuleuses_planetaires

Dédé de St-Fé.

Publicité
Publicité
Commentaires
Publicité